Ce syndrome courant chez les jeunes mères s’appelle le baby blues ou la dépression périnatale. Il s’explique par le cumul de la chute des hormones en post-partum (après l’accouchement), la fatigue intense (nuits entrecoupées et agitées, manque de sommeil), l’anémie (perte de sang lors de l’accouchement), la fatigue du système cardiovasculaire qui a pompé à plus de 30% pendant toute la grossesse, etc. Bref, c’est le manque de forme physiologique qui rejaillit sur le moral et transforme tout ce qui pourrait être rose en gris.
Surtout, pas de panique, rien de plus naturel! Et en quelques jours voire quelques semaines, tout va se remettre en place. Il faut juste se donner un peu de temps. Car l’arrivée d’un bébé dans une famille n’est pas une chose anodine et, quelle que soit la composition de la famille (3,4 5 ou 6 personnes), chacun doit à nouveau trouver sa place.
Si le mal-être persiste, il ne faut cependant pas attendre pour en parler à un professionnel de la santé (médecin généraliste, gynécologue, sage-femme, etc.). Nous sommes en effet aujourd’hui beaucoup plus attentifs à l’accompagnement des jeunes mamans sur le plan psychologique et on ne peut qu’applaudir! Croire que tout est rose parce que bébé a fait son entrée dans nos vies est une vision idyllique et dépassée. On a bien conscience qu’une grossesse et un accouchement peuvent faire ressortir bien des choses sur le plan personnel et psychologique.
Il n’est pas rare en effet que ces événements de taille créent un déséquilibre. Auquel cas, il faut se faire aider en consultant rapidement. Une des alliées à ce niveau peut être la sage-femme qui vient régulièrement à la maison et qui peut, par son expertise professionnelle, orienter à bon escient la femme en détresse vers les bons services d’aide (psy, assistante sociale, etc.).
