Entorse de la cheville: réévaluer après 3 jours

cheville-entorse-athèle

Lorsque l’examen clinique selon les règles d’Ottawa amène à suspecter une fracture, il est recommandé de faire une radiographie.

Une échographie pourrait être effectuée à la place de la radiographie, mais comme cette échographie doit être réalisée par des médecins spécialement formés, cette option n’est souvent pas possible pour des raisons organisationnelles. Une résonance magnétique et un scanner ne sont pas recommandés à cette étape du diagnostic.

La sévérité de l’entorse de la cheville ne peut être évaluée avec certitude qu’après 3 à 4 jours. Si les symptômes persistent, on recommande un nouvel examen clinique de la cheville à l’issue duquel  la décision de faire une radiographie ou de modifier le traitement sera peut-être prise.

Aucune preuve de l’efficacité?

Du repos, de la glace, de la compression et de l’élévation de la cheville sont conseillés. En pratique, la combinaison du repos, de la glace, de la compression et de l’élévation de la cheville est presque automatique face à une entorse. Il n’a pourtant pas été possible de trouver des données scientifiques de bonne qualité qui démontrent l’efficacité de ce traitement.

Pour éviter une surcharge précoce de l’articulation et diminuer la douleur, on peut conseiller de mettre la cheville au repos en évitant l’appui pendant les trois premiers jours. Après cela, une rééducation précoce de la cheville par exercices (y compris des exercices d’équilibre) est recommandée.

Pas de plâtre pour les entorses non sévères

Une entorse non grave de la cheville ne justifie pas une immobilisation par attelle. Une contention non rigide comme un tape, ou une chevillière ou une contention semi-rigide comme une orthèse, sont nettement préférables. Quant à l’attelle jambière en plâtre ou en résine, elle doit être réservée aux entorses sévères lorsqu’il est impossible d’appuyer sur la cheville lésée après 3 jours. Ce traitement peut durer jusqu’à 10 jours et être décidé au cas pas cas. Il est en effet important que l’articulation de la cheville ne soit pas immobilisée trop longtemps afin de ne pas rendre sa mise en mouvement future plus difficile.

Pour soulager la douleur, un anti-inflammatoire peut être appliqué localement (sous forme de pommade ou de spray). Du paracétamol par voie orale peut être également envisagé. Si ce traitement combiné ne suffit pas, on peut remplacer l’anti-inflammatoire local par des comprimés anti-inflammatoires. Les ultrasons à visée thérapeutique, le laser, les simples bandes élastiques non adhésives et la thérapie manuelle ne sont pas des traitements recommandés.

Source: KCE